Fin 2022, les banques se sont engagées avec le ministre de l'économie Bruno Le Maire à limiter l'augmentation de leurs tarifs à 2% maximum en 2023, et à les ramener de trois euros maximum à un euro par mois pour les publics fragiles. Qu’en est-il en ce début d’année 2023 ?
Pour les frais de compte, la hausse est modérée (moins de 1.5% par rapport à 2022) et concerne essentiellement les consommateurs détenant plus d’un compte en bancaire. Ces augmentations sont conformes aux engagements pris par les banques et deçà de l'inflation mesurée à 6,2%. L’AFOC reste tout de même très vigilante à l’effet des vases communicants selon lequel le gel des frais de tenue de compte pourrait entraîner une augmentation d’autres services bancaires.. De même, la définition des « publics fragiles » bénéficiant d’un tarif ramené à 3 euros par mois de frais compte est laissée à la discrétion des banques ; ensuite, la hausse maximale est une moyenne sur l’intégralité de la grille tarifaire d’une banque. Rien n’empêche a priori qu’une opération bancaire n’augmente pas au-delà, si d’autres n’évoluent pas. Chacune des banques devra communiquer sur ses propres tarifs.
Quant à la généralisation et aux augmentations exorbitantes des frais d’incidents bancaires (rejet de chèque et de prélèvement pour défaut de provision), l’AFOC réitère sa demande de gel. En effet, ils visent plus de 10 millions de consommateurs chaque année taxés plus de 20 euros par opération pour un coût avoisinant les 120 euros par an. La France est ainsi le pays de l’Union européenne qui taxe le plus les frais d’incidents bancaires et de loin (x 6 par rapport à l’Allemagne ; voir l’étude du comité consultatif du secteur financier) !
Quant aux assurances, elles se sont engagées fin 2022 à modérer la hausse de leurs primes pour 2023 (individuelles et pour les contrats auto, habitation), en-deçà de l’inflation, tout en restant libres de leur politique tarifaire. Pour l’Afoc, cette mesure n’empêchera, comme en matière bancaire des augmentations supérieures pour certains assurés à condition que l’augmentation moyenne sur tout le portefeuille demeure inférieure à l’inflation.
Depuis le 1er janvier, les assureurs proposent également une nouvelle aide de 100 euros sur la prime automobile pour les jeunes conducteurs sans emploi et l’extension de l’assurance santé des parents aux jeunes en situation de précarité économique.