Cela pourrait être le résumé des conclusions du rapport de l’Agence de la Transition Écologique (ADEME) publié cette semaine intitulé “Sobriété au Quotidien : Entre Envie d’Agir et Contraintes Quotidiennes” en partenariat avec l’Observatoire Société et Consommation (ObSoCo). Ce rapport vise à mieux comprendre les pratiques et représentations des Français concernant la sobriété, ainsi que les conditions pour mettre en œuvre des démarches collectives et individuelles en ce sens.
Selon les principaux constats de cette première édition du baromètre, si une forte majorité des consommateurs a une vision critique du modèle consumériste et considère qu’on accorde trop d’importance à la consommation matérielle en France, cette même majorité est surtout prête à ne rien changer à son mode de vie dominant. Elle serait plutôt encline à se considérer personnellement déjà sobre (77%) et à prêter aux autres le contraire. Seuls 41 % des personnes ont une perception positive de la sobriété. Une « dissonance » dit l’ADEME.
En fait, les consommateurs attendent des mesures fortes de la part de l’État et des entreprises pour entraîner la société vers des modes de vie et de consommation plus responsables.
Le rapport de l’Agence de la Transition Écologique (ADEME) sur la sobriété au quotidien propose ainsi plusieurs recommandations pour encourager des modes de vie plus responsables et durables : mettre en place des campagnes de sensibilisation pour informer le grand public sur les enjeux de la sobriété et les avantages d’une consommation plus mesurée, intégrer des modules sur la sobriété dans les programmes éducatifs, afin d’inculquer dès le plus jeune âge des habitudes de consommation responsables, promouvoir la consommation locale et circulaire, encourager la réparation, le réemploi et le recyclage des biens pour prolonger leur durée de vie, stimuler la recherche et le développement de produits sobres en termes de ressources et d’énergie..…
C’est bien, mais aux antipodes des modes de vie prégnants et dominants et des politiques publiques économiques qui les encadrent où peu sont prescriptives en matière de sobriété si elles s’opposent aux intérêts entrepreneuriaux. « Donnez moi un idéal inaccessible, je vous ferai une communauté viable » (Régis Debray).