Avenir de la SNCF : un rapport alibi ; des usagers sacrifiés ?

16 février 2018
train

Privatisation, libéralisation, concurrence, on ne voit pas en quoi le rapport « SPINETTA » sur l'avenir de la SNCF est explosif tant ses conclusions annoncées ne constituent qu'une énième antienne répondant aux exigences de la doxa libérale européenne.

La musique est connue, conforme à la partition communautaire et n'a pas pour ambition de permettre la délivrance d'une meilleure prestation aux usagers mais bien de l'insérer dans l'orthodoxie visant à un moins-coutant économique et à ouvrir le marché ferroviaire au bénéfice de quelques centres de profit.

Qui peut croire que l'extinction programmée du statut de cheminot, la transformation de la société en SA ou la pluralité d'opérateurs sur une même ligne ferroviaire permettront d'améliorer la qualité du service ferroviaire quand les logiques de la productivité et de la rentabilité seront à l'oeuvre ? Le bilan de l'expérience anglaise avec son lot de hausses incontrôlées du prix des billets, de trains supprimés, d'accidents dus au sous investissement des infrastructures ferroviaires n'invitent pas à l'optimisme.

A considérer les logiques gestionnaires indépassables, on peut s'interroger sur l'efficacité des propositions quand d'aucuns pointent le bilan de celui qui à la tête d'AIR France, privatisée, n'a pas permis d'éviter à cette dernière une perte de 814 millions d'euros en 2009, de 1.559 millions en 2010, de 809 millions en 2011, de 1.192 millions en 2012 et de 1.827 millions en 2013.

La Secrétaire générale