L’ANCOLS (agence nationale de contrôle du logement social), établissement public placé sous la tutelle de l’État, a publié au début de l’année, pour la deuxième fois, un baromètre sur la satisfaction des locataires du parc social vis-à-vis de leur habitat et de leur cadre de vie.
Conclusion : si les ménages du parc social sont à 80 % satisfaits de leur cadre de vie comme en 2021, en revanche, un tiers des ménages interrogés ne l’est pas quant à l’état des parties communes de leur immeuble. Par ailleurs, un tiers des locataires de plus de 65 ans considère que leur logement n’est pas adapté à leur âge.
L’étude pointe plus particulièrement les effets des hausses de prix sur la situation des ménages. Sans surprise, les résultats montrent que la situation financière des ménages du parc social s’est dégradée.
S’agissant de la hausse de l’inflation et en particulier de la hausse des prix de l’essence et de l’énergie, 70 % des locataires ont déclaré rencontrer des difficultés financières pour boucler leur budget, soit une augmentation de 12 points par rapport à 2021. De façon plus pointue, l’enquête souligne que les locataires ont dû arbitrer entre leurs dépenses et ce sont les budgets dédiés aux loisirs et l’habillement qui ont diminué. Plus d’un tiers des locataires a baissé la température du chauffage l’hiver pour faire face à la hausse du coût de l’énergie. On remarquera également que la voiture thermique reste le moyen de transport le plus utilisé pour aller travailler y compris lorsque le temps de trajet moyen du logement au lieu de travail est inférieur à 20 mn.
L’une des catégories sociales les plus exposées à la précarisation est celle des parents de familles monoparentales : de façon déclaratoire, 20 % des ménages interrogés déclarent ne pas avoir pris de repas sur une journée pour des raisons financières. Cette proportion monte à 30% pour les parents isolés... Ces chiffres sont confortés par l’enquête récente réalisée pour 60 millions de consommateurs qui pointe que 30 % des 18-25 ans ne déjeunent pas tous les jours.
L’AFOC rappelle également que selon une enquête de l’INSEE parue fin janvier 2023, 50 % des ménages français se partagent 92 % du patrimoine. L’autre moitié ne possède donc que 8 % des avoirs. C’est le patrimoine immobilier qui est le plus répandu dans la population : 62 % du patrimoine brut de l’ensemble. Près de six ménages français sur dix sont propriétaires, leur patrimoine brut moyen est 8,6 fois plus élevé que celui des locataires.
Pour aller plus loin : enquête annuelle sur les ménages du parc HLM en 2022