Alors que les cyberattaques se multiplient et gagnent en sophistication, la question de la responsabilité de l'État et des entreprises dans la protection des citoyens et consommateurs se pose avec acuité tant leur sécurité numérique est menacée.
En 2024, près de 9 Français sur 10 ont été victimes d’une menace et 73 % ont été exposés à l’hameçonnage selon l’Institut National de la Consommation. Les données nominatives de la majorité des Français sont en ligne illégalement et pas une société commerciale ou un service public ne semble pouvoir échapper aux cyberattaques : Boulanger, Darty, SFR, l’assurance vieillesse, France Travail, Free mobile…
Pire, les données dérobées incluent désormais des éléments bancaires, des numéros de carte SIM...en attendant les échanges d’emails ?
Cependant, pas ou peu de communication publique des entreprises touchées pour s’en expliquer, encore moins d’excuses ; alors quant aux indemnisations des clients et usagers…La Directive NIS 2 qui est entrée en vigueur le 17 octobre 2024 et fixe un nouveau cadre pour renforcer la cybersécurité en Europe est fondée sur une réalité dépassée puisque adoptée en novembre 2022...
Ces défaillances ont pourtant des conséquences directes sur la vie des citoyens : les données personnelles sont de plus en plus vulnérables, exposant les individus au vol d'identité et aux fraudes, les cyberattaques peuvent paralyser des services essentiels comme l'administration, la santé ou l'énergie.
La multiplication des incidents érode la confiance des consommateurs et usagers dans les entreprises et les institutions. Bâtir un avenir numérique plus sûr est une affaire prioritaire de l’Etat.