Conséquence de la crise du logement, les étudiants peinent cette année, plus encore, à trouver un logement répondant à leurs besoins, à leur budget et à leur situation géographique, voire un logement tout court.
Les raisons de cette crise sont connues et multiples : la pénurie de logements tout d’abord, notamment sociaux ; le nombre de ménages en attente d’un logement social a atteint 2,42 millions fin 2022, un niveau qui n’a jamais été aussi élevé, mais qui n’emporte aucune réaction de l’exécutif susceptible de changer durablement la tendance actuelle.
La flambée des taux d’emprunt immobilier et la loi contre les passoires thermiques ensuite. Les ménages peuvent moins emprunter compte tenu des taux du crédit immobilier qui s’envolent ; ils restent donc dans leur logement loué en attendant. Quant aux passoires, de nombreux propriétaires retirent de la location leur logement ou les vendent pour ne pas avoir à financer les travaux de rénovation thermique.
La spéculation immobilière ensuite : les logements étudiant sont par définition dans les villes universitaires qui sont également des centres touristiques ou des pôles d’emploi. Les loyers sont donc élevés et inaccessibles pour beaucoup. De plus en plus de bailleurs proposent des logements sur des plateformes de location à la nuit ou de courte durée pour maximiser leurs revenus sans les contraintes y afférent et ce avec la bénédiction du fisc car ces revenus sont moins taxés que les autres revenus immobiliers.
Les conséquences de cette pénurie sont graves : renoncement aux études, endettement, stress, mal-logement, isolement, etc. ; on comprend mieux le déclassement de la France au niveau international quant au niveau des étudiants. Cette situation est anormale ; des solutions doivent être trouvées pour garantir le droit au logement pour tous les étudiants.