Une évolution modérée des tarifs bancaires en 2021

28 avril 2021
banque

L'Observatoire des tarifs bancaires (OTB) a publié en février dernier son étude annuelle sur les évolutions des lignes tarifaires pour l'année 2021, en se basant sur les documents d'information tarifaire (DIT) des banques.

Pour mémoire, afin de faciliter la comparabilité des tarifs bancaires dans l'Union européenne, les établissements sont désormais tenus de publier un document d'information des tarifs (DIT) doté d'un contenu normé des principaux frais et services bancaires ainsi qu'une « liste des services les plus représentatifs rattachés à un compte de paiement » . Au 5 janvier 2021, 94 établissements sur 109 ont conservé l'extrait standard des tarifs (EST) auquel les consommateurs français sont habitués en parallèle, au sein de leur plaquette tarifaire, en sus du DIT.

Les cartes bancaires et les alertes sur compte bancaire coûtent plus chers

Les hausses constatées entre le 31 décembre 2020 et le 5 janvier 2021 sont modérées, s'échelonnant pour l'essentiel entre 0,29 % et 1,53 % (entre 1 et 40 centimes) et les deux hausses de tarifs plus conséquentes sont dues à des changements de produit ou de panel :  la hausse de 3,14 % de la carte de paiement à autorisation systématique est due, pour l'essentiel, au lancement par 26 établissements d'une nouvelle génération de carte à autorisation systématique, la carte à contrôle de solde quasi-systématique à l'instar des fameuses Visa Electron ou Maestro Mastercard, qui offrent davantage de possibilités et les rendent désormais utilisables dans différents automates (péages, pompe à essence etc.). Hors de ce nouveau produit, la hausse est de 0,28 % mais cache de réels disparités : les cartes de paiement internationales à débit immédiat, dont le coût moyen augmente de 0,40 euro (+0,99%) pour passer de 41,15 à 41,55 euros. Sur ce produit, si 60 établissements n'ont pas fait varier leurs tarifs, 47 ont pratiqué des relèvements compris entre 1% et 4,88% qui se traduisent par un surcoût allant de 0,40 à 1,50 euro.

 la hausse de 12 % de l'abonnement à des produits offrant des alertes sur la situation du compte par SMS s'explique pour l'essentiel par l'abandon de cette facturation par 12 établissements, appartenant au même groupe mutualiste, au profit d'une facturation forfaitaire. Le coût moyen unitaire de cette prestation passe de 0,25 à 0,28 euro par SMS.

Les frais de tenues de compte augmentent sensiblement

Les frais de tenue de compte passent en moyenne de 20,74 euros au 31 décembre 2020 à 21,06 euros le 5 janvier 2021. Une hausse de 1,53% et 0,32 euro, mais qui doit être appréciée en intégrant celle déjà subie par les clients de banques en 2020, de 3,96 %, soit un surcoût de 0,79 euro. A noter ici encore que les politiques tarifaires sont bien différentes selon les acteurs : 12 d'entre eux (dont 6 banques en ligne) pratiquent la gratuité, quand l'établissement payant le moins cher facture ce service 10,65 euros par an, contre 71,80 euros pour les deux plus gourmands.

Concernant l'évolution des tarifications entre le 31 décembre 2019 et le 31 décembre 2020, on observe les tendances suivantes : 4 baisses, 6 hausses et 4 stabilités. Si quatre hausses sont très modérées, variant entre 0,13 % et 0,76 %, deux sont proches de 4 % (3,96 % pour la tenue de compte actif et 4,5 % pour le virement occasionnel en agence). Et la plus forte baisse concerne les frais de mise en place d'un mandat de prélèvement SEPA (- 8,47 %).

Pour en savoir plus : ici

Le CCSF (Comité consultatif du secteur financier) est une instance de concertation, créée par la loi, et chargée de proposer des mesures destinées à améliorer les relations entre les établissements financiers et leurs clients. Les représentants des entreprises du secteur financier (banques, assurances, sociétés financières) et de leurs clientèles y siègent à parité. L'Observatoire des tarifs bancaires est composé, au sein du CCSF, à parité de représentants des banques et des organisations de consommateurs. L'AFOC y est présente.