C'est l'équation sans inconnue facile à exposer à l'aune des suppressions d'emplois projetées à la Direction Générale de la Concurrence de la Consommation et de la Répression des Fraudes (DGCCRF) selon le projet de loi de Finances 2019, sous couvert d'une redéfinition des missions de l'Etat. Plus de 1.000 postes ont été supprimés en 15 ans.
Aussi, l'AFOC s'inquiète de la capacité des services de l'Etat à répondre à ses missions de régulation concurrentielle des marchés, de protection économique et de sécurité des consommateurs alors que les lois et règlements relatifs à la consommation ont accru ces dernières années les prérogatives de la DGCCRF et comportent de nombreuses dispositions nouvelles qui sont, logiquement, des priorités pour les missions de contrôle des agents.
La polyvalence demandée aux agents ne peut être compatible avec l'exigence d'expertise nécessaire pour des contrôles efficaces.
Consommateurs, une prise de conscience collective s'impose à même de peser sur des décisions qui engagent l'avenir : Lasagnes à la viande de cheval... « Dieselgate »... Œufs contaminés au fipronil... Laits infantiles contaminés par la Salmonelle...Si le gouvernement ne donne pas plus de moyens à la DGCCRF, les crises continueront à se multiplier et l'économie continuera à générer des pratiques douteuses, voire dangereuses pour la santé et la sécurité des consommateurs.
Seule une administration de contrôle organisée nationalement et avec des moyens financiers et humains à la hauteur des enjeux peut les prévenir efficacement.